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Idanxiraële ou le Choc des Cultures 3/4

par Romaric AUBERTIN

publié dans Romaric AUBERTIN , Nouvelle , Philosophie

Image tirée de Google Images à l'URL suivante: http://th08.deviantart.net/fs70/PRE/i/2012/077/f/5/pocahontas_by_sakimichan-d4t31ub.jpg

Image tirée de Google Images à l'URL suivante: http://th08.deviantart.net/fs70/PRE/i/2012/077/f/5/pocahontas_by_sakimichan-d4t31ub.jpg

 

Un jour, à l’aube, étant l’un des premiers levés, profitant de la chaleur matinale, le Prince s’engouffra dans la jungle où ils campaient. Furetant en quête d’un point d’eau indiqué par ses censeurs, il découvrit une magnifique cascade où viennent s’abreuver de pacifiques herbivores. Epoustouflés par la beauté de ce lieu magique où un grand arbre se dresse sur un ilot au bas de cette grande chute, il se glisse dans la végétation de manière à observer si le lieu est sécurisé ou non. N’apercevant nul danger, scrutant à l’aide de son équipement les buissons avoisinants, il fut surpris de constater qu’un ange à la peau brunie, aux longs cheveux d’un noir profond, se baigne nu dans cette eau des plus transparentes.
Epiant cette beauté, joyaux d’il ne savait quelle famille, il scrutait ses fines courbes musclées luisant sous les rayons du soleil qui pénétraient au sein de ce trou de lumière dans la végétation. Bouche-bée, il se délectait de cette érotique vision qui faisait battre son cœur et tendait son plus mâle membre jusqu’à l’en faire souffrir. Désirant toucher cette douce avec autre chose que ses yeux, il écarta un peu plus les branches et tomba suite à son déséquilibre dans l’eau qu’il surplombait. Remontant à la surface dégouté de s’être trempé, il n’aperçut plu la jolie jeune femme qui se trempait dans ces eaux reluisantes.

Fâché de ne plus pouvoir contempler ce magnifique spectacle, il nage jusqu’à la berge, lorsque surgit devant lui la belle naïade. Surpris, il eut un mouvement de recul qui amusa la jeune inconnue. L’entourant de ses bras, elle l’invite à s’immerger en son sein, le berçant de tendres paroles qui raisonnèrent agréablement en son esprit.


-Ô, doux et valeureux guerrier qui réside en ce monde, tu as la chance de détenir tout contre toi la plus belle femme qui n’a jamais existée. Tu fus choisi par les dieux pour devenir un chef de guerre impitoyable, mais le cœur d’une créature bien inférieure à toi devait t’être offert pour amadouer le tiens qui est aveuglé par la haine vouée à l’encontre de tes ennemis. Fier combattant, instruit dans les plus grandes écoles, ton parcours est digne de ton rang, mais les actes de tes pairs eux relèvent de la plus basse colère d’un illettré.
Non, tu ne dois pas te laisser happer par leurs discours empreints de vilénie, fais-toi ta propre idée, rejette leurs scandaleuses paroles qui déplaisent au plus haut point aux divinités : tu vaux mieux qu’eux. Comporte-toi en tant que le vrai dirigeant que tu seras à la mort de ton père bien aimé : tu dois dès aujourd’hui faire tes preuves. En seras-tu capable ? Oui, je le crois car je sens que tu es l’homme de la situation, il n’y a nul autre que toi dans la possibilité d’accomplir cette tâche, mais avant il te faut t’abandonner à la seule femme qui soit à même de concevoir ce que tu désires le plus.

Il est manipulé sans s’en rendre compte, succombant à son premier émoi tel un bambin devant une montagne de jouets. Ses vêtements enlevés, embrassant l’importunité à pleine lèvres, il enlace la jeune femme et ébranle tout son être à coups de rein subtils qui vont en croissant. Les animaux, affluant sous les couinements de la tentatrice, se réunissent autour de ce spectacle que de chastes yeux ne devraient point regarder. L’union des deux êtres est scellée par ce don mutuel, par cet acte, sommet de l’amour humain, qui tisse des liens inaliénables entre un homme et une femme. Des liens qui seront inaltérables quelles qu’en soient les épreuves, liens qui permettent à la jeune inconnue d’enfermer pour toujours dans ses filets le cœur de Rixke.
Les bêtes de la forêt entonnent une somptueuse mélodie, susurrant des phrases dans un langage nouveau pour notre jeune Prince civilisé qui n’a jamais appris la langue de la nature, mais se plie vite à une activité qu’il n’avait jamais pratiquée. En pleine plénitude, il cède corps et âme à la tentatrice, souhaitant que chaque seconde passant dure mille ans, mais la réalité revint malheureusement bien vite à lui. Inquiets de ne voir leur leader revenir, ses hommes s’étaient aventurés aux alentours du campement et découvrirent les ébats du jeune Prince en compagnie d’une misérable Mozuken ! Angoissés par la présence de cette jeune femme unie par l’intermédiaire de leurs sexes s’emboitant, ils établirent un périmètre de sécurité, approchant à pas de loup, puis se signalèrent aux deux amants.
Leur ordonnant de lever bien haut les bras, ils les extirpèrent  avec une extrême prudence de ces eaux claires et les firent embarqués dans leurs plus simples atours dans l’aéronef le plus proche. Rentrant immédiatement à la Capitale, ayant pris le soin de menotter les deux protagonistes, ils les firent emprisonner dans l’attente d’une comparution devant le Souverain.

Les chefs d’inculpation à l’encontre du Prince étaient des soupçons de traîtrise, de corruption, de pacte avec l’ennemi : il avait dépassé les bornes en outrepassant les interdits ! Quant à la Mozuken, seul était retenu contre elle que c’était une barbare, une sauvage contre qui ils étaient en conflit : en un mot, un souci de race !



"Ce texte a été déposé et est protégé en vertu de l'article L. 111-2 du Code de la propriété intellectuelle, loi du 1er juillet 1992."

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