Vikings Bad Trip
Imaginez ce que donnerait des Vikings surgissant à notre époque ? Non, vous ne préférez même pas y penser ? Nous non plus, mais le thème de la semaine hebdomadaire nous y força ! Voici la nouvelle de Romaric Aubertin sur le thème: "Des Vikings dans le futur".
A une époque où l’on pensait la Terre plate comme une galette, de courageux marins ne craignant pas le froid, bravant tous les dangers pour l’émergence de la science, se risquèrent à naviguer en eaux inconnues. Ces rudes gaillards aux longs cheveux et barbes tressés, emmitouflés dans des peaux d’ours par-dessus lesquelles trônent des équipements de protection, affublés de casque à cornes, maintiennent le cap dans une mer déchaînée où une tempête arpente les flots. Entourés de ces éléments déchaînés, ils s’arrangent comme il leur est possible pour éviter le naufrage, lorsque subitement, une vague d’une hauteur monstrueuse se dresse sur le côté droit, écrasant leur navire comme nulle autre auparavant. Emportés par les éléments, tourbillonnant au sein d’un gigantesque siphon, ces héros s’apprêtent à s’occire par le fer afin d’atteindre le Walhalla, mais ils n’en eurent guère le temps car aspirés par ce monstrueux tourbillon.
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-Walkyries !!!
Telles furent les premières paroles du chef Viking à son réveil dans un hôpital du vingt-et-unième siècle. Par chance, une faille dimensionnelle s’était créée au fond du tourbillon suite aux puissantes forces électromagnétiques qui s’exerçaient au moment de leur chavirage, ce qui les téléporta à notre époque. Émergeant de son coma de quelques heures suite au choc de ce brusque déplacement, il rectifia, dépité, ses propos.
-Ca pas être Walkyrie ! Toi, femme, servir grand Chef Viking dans Walhalla, mais avant, moi, Ulrik, Grand Chef Viking doit parler à Odin, dieu des dieux. Toi femme m’amener à Odin, mais avant moi violer toi car Viking besoins !
-Mais ils sont fous ?! Appelez la sécurité, les bourrés sont odieux !
Mais avant que la pauvre infirmière n’ait eu le temps de rameuter tout le monde malgré ses cris perçants, Ulrik la saisit par les poignets, lui en brisant un involontairement ( il faut savoir que sa force de brute est capable de broyer entre ses deux mains les crânes de ses assaillants ). La plaquant contre le mur, il lui arrache sa blouse en l’agrippant avec son index, puis la pénètre sauvagement. Ses compagnons étant à leur tour sur pieds, ils mirent la pièce sans dessus-dessous, s’amusant avec les électrocardiogrammes, détruisant par effroi les machines qui émettaient des bips, buvant les liquides contenus dans les perfusions afin de se désaltérer, abaissant et soulevant les lits à l’aide des pédales destinées à cet effet, jouant aux fléchettes avec les aiguilles des perfusions et seringues qu’ils trouvèrent dans les tiroirs de la salle de réveil… De vrais sauvages, n’oublions pas de mentionner le viol d’une vieille !
Tout ce tohu-bohu eut pour conséquence d’attirer l’attention du personnel de sécurité qui se pointa dans la pièce, constatant l’étendue du sinistre.
-Mais c’est quoi ce bordel, c’est qui cette bande de oufs ?! Putain, il nous faudrait des renforts par ici, on a des fous-furieux qui ont pété un câble en salle de réveil, on doit les…
Pas le temps de finir sa phrase, Ulrik n’aimant pas être dérangé en plein pendant ses plaisirs arracha le talkie-walkie des mains du garde et lui fit manger une droite des plus violentes, le crâne de la victime raisonna sous l’impact du coup. Terrifié, son coéquipier, tenta de se défendre, pissant dans son caleçon, mais le chef Viking, énervé par sa présence, l’expédia contre le mur. Le talkie étant resté allumé, ceux à l’autre bout de la ligne demandèrent.
-Allô ? Tout se passe bien Pierre ? Pierre ? Pierre ! Répondez bon sang !
Pour toute réponse, Ulrik poussa un grognement bestial qui effraya les plus courageux des hommes présents pour assurer la sécurité des patients et leurs soignants. Comprenant que des hommes allaient rappliquer en surnombre, les Vikings sortirent de la pièce et cassèrent tout ce qu’ils pouvaient : du matériel aux civils, brisant net les membres, les nez, les mâchoires, les dents, les vertèbres, et même les testicules, fracassant entre leurs mains ou à même le sol le matériel informatique, les ustensiles, les poches de sang, les poches d’urine, les paires de ciseaux, les plateaux, le mobilier… Ils s’en donnèrent à cœur joie, heureux de leurs méfaits. Deux d’entre eux se rendirent à la morgue, après avoir knock-outé les médecins de cet endroit, ils ouvrirent les tiroirs, palpèrent les cadavres et s’étonnèrent de leur froideur. Approchant alors les corps nouvellement arrivés qui s’apprêtaient à être embaumés, ils remarquèrent que ces derniers étaient encore chaud, et bien que ce soit une vieille et une droguée qui furent décédées, ils se vidèrent à l’intérieur en poussant des cris d’orfraie avant de leur broyer la tête d’un coup de barre de fer parce qu’elles leur avaient trop pris d’énergie en les faisant jouir comme jamais auparavant.
Une fois que tout ce petit monde eut cessé de terroriser l’hôpital, ils sortirent en groupe dans les rues en vociférant, se comportant comme des macaques enragés et arpentèrent les rues en quête de pillages et de massacres. Mettant quelques maisons à feu et à sang, braquant quelques pauvres vieux et étudiants qui trainaient dans le coin, ils entassèrent un butin comportant notamment des bijoux de pacotille ou non, ornés des attributs de leur ancien propriétaire ( une oreille, un doigt, des lambeaux de peau, un nombril, une paupière, des morceaux de parties plus intimes… Oui, ils avaient mis à sac leurs victimes, allant jusqu’à s’emparer de leurs sous-vêtements ! ).
Les produits high-tech sur lesquels ils mirent la main ne firent pas long feu avec eux, étant donné qu’ils cherchèrent à les concasser pour faire sortir le génie à l’intérieur d’eux, ou bien à vérifier s’ils étaient mangeables, ou encore à tenter de s’en servir ( mais à la manière d’une personne grotesque qui parvient à enfoncer son doigt dans l’écran… ). La police fut envoyée sur place en compagnie de personnel en grandes blouses blanches, armés de fusils hypodermiques, ils endormirent ces hommes d’un autre-temps avant de leur passer des camisoles et de les rassembler tous au sein d’une même camionnette, mais ces piètres mesures furent vaines face aux Vikings qui se réveillèrent quelques minutes après la dose de cheval qu’ils avaient reçue, se défirent de leurs liens et sautèrent du véhicule en marche, et ce fut reparti pour un tour ! Enragés d’avoir été piégés par ce peuple qu’ils méconnaissaient, ils consommèrent le visage du premier individu qu’ils croisèrent et partirent, la bouche tachée de sang, en quête de vengeance. Apercevant leur reflet dans une vitrine, ils sourirent bêtement en se prenant en photo à l’aide d’un appareil qu’ils avaient volé, lequel par une fonction automatique les partagea sur un réseau social fort connu. Ils firent le buzz, et voilà qu’en passant devant un vendeur de télévisions, ils se reconnurent et eurent même le privilège de constater qu’on les filmait en direct ( des journalistes non loin d’eux s’étaient précipités pour être les premiers sur l’affaire ), c’est alors qu’une pluie de flash arrosa nos infortunés Vikings, véritables stars de notre époque. Grisés par ces procédés qui leurs étaient étrangers, ils en furent complètement effrayés et se réfugièrent au sein du magasin, s’emparant de la moindre chose à portée de main pour la balancer tel un projectile sur les trop nombreux médias amassés au-dehors.
-Qu’est-ce que ça être ? Où nous avoir débarqués ? Demanda Ulrik au patron du commerce.
-Vous… Vous êtes en… En Norvège… Lui rétorqua le vendeur.
-Norvège, Norvège… Nous connaître, ça être notre terre, toi mentir ! OU NOUS ETRE ?!
-Mais, je vous l’assure ! Vous êtes en Norvège, en l’an deux-mille-treize ! Le grand chef Viking saisit quelque peu la situation, il comprit qu’ils n’étaient plus à la même époque, ce qui n’allait guère arranger leurs affaires. Tentant le tout pour le tout, il misa sur une dernière carte.
-Vous avoir dieux ?
-Dieu ? Je ne suis pas croyant, je suis athée, comme beaucoup vous savez…
-Quoi ça comme religion athée ? Moi pas connaître, toi expliquer !
-Mais je viens de vous le dire ! Protesta le commerçant.
-Moi scalper toi et boire liquide de ton cerveau si toi pas répondre ! Vociféra Ulrik.
-Ok, ok, fallait le dire plus tôt ! Bien, pour faire court, on ne croit pas en Dieu, on n’a pas de dieu quoi, tu piges ?
-Piger ? Moi pas comprendre ce mot, mais moi avoir entendu que toi pas avoir de dieux, alors Ulrik être content ! Ulrik va t’offrir grand privilège, toi obtenir dieux et être apprécié dans Walhalla, toi devenir important, c’est compréhensible pour p’tite tête de gringalet ?
-Que voulez-vous dire ? Lui répondit l’homme en question. Il faut dire que ses lunettes ne l’arrangent pas, et comme il fait du régime pour plaire à son copain, il n’a pas un gramme de graisse sur tout le corps, seulement quelques petits muscles qu’il entretient une heure par semaine… Sans qu’il n’ait le temps de dire ouf, le Viking le saisit par les cheveux et lui explique.
-Toi pas attirer femme, toi malheureux dans échoppe pour nain intello, mais moi être grand guerrier alors faire de toi un héros. Toi être égorgé pour bonne cause, rejoindre Walhalla suite à sacrifice et plein de femmes toi avoir. C’est une bonne affaire, toi pas d’accord ?
-Mais j’aime que les hommes moi, j’en veux pas de votre marché ! Et puis, jamais je n’accepterai de crever pour vos conneries ! S’offusqua l’infortuné marchand, ce qui enflamma le Viking.
-Tu oses refuser une offre de Viking ?! Moi, Ulrik, plus grand Chef parmi les Chefs, descendant d’une lignée dirigeante, vais t’étriper pour l’honneur d’Odin et l’essor de mon village !
-Vous ne parlez plus en homme sous évolué ? Quelle évolution dois-je dire, j’en suis surpris !
-Toi fermer gueule, car toi être barbare qui seulement comprendre langage simplifié.
Il égorgea sans plus parler le commerçant, jusqu’à ce que l’unité anti-terroriste débarque, expédiant dans les méandres de la mort les redoutables combattants qui préférèrent mourir que de se rendre, pensant qu’Odin leur donnerait la victoire. Ulrik, un scalpel en main, succomba le dernier au raid des forces spéciales, mais il trépassa satisfait, s’attendant à figurer parmi les sélectionnés pour l’ultime bataille d’Odin.
"Ce texte a été déposé et est protégé en vertu de l'article L. 111-2 du Code de la propriété intellectuelle, loi du 1er juillet 1992."
Le Répertoire des Nouvelles de Dr Voggle & Romaric Aubertin
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Ecrivain Romaric Aubertin. 21 likes · 1 talking about this. Jeune écrivain varois de 19 ans en Terminale ST2S. Je prépare mon entrée en IFSI. Je suis passionné par l'écriture et me lance en m...
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