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L'Orbe de Kjïnn - Chapitre Troisième - Shukee, le barbare Partie 1

par Romaric AUBERTIN

publié dans romaric aubertin , L'Orbe de Kjïnn , lok

L'Orbe de Kjïnn - Chapitre Troisième - Shukee, le barbare Partie 1

Comme promis, découvrez ce soir la première partie du Troisième Chapitre de L'Orbe de Kjïnn ! Nos deux courageux amis vont partir affronter le redoutable barbare Shukee au cours de ce chapitre, en sortiront-ils victorieux ? Que se passera-t-il ensuite ? Vous le saurez en lisant chaque semaine les aventures de vos deux héros préférés ! Bonne lecture ! ;)



Chapitre Troisième – Shukee, le barbare

« C’est encore loin ?
-Non, nous n’en avons plus que pour deux lieues.
-C’est trop long, j’en ai marre de marcher ! On s’arrête ! Je ne ferai pas un pas de plus !
-T’es malade ou quoi ? Tu vas nous faire rater une occasion favorable ! Je refuse de les attaquer en pleine journée, ce serait trop risqué !
-Mes désirs sont des ordres, as-tu déjà oublié ?
-On en a plus que pour deux lieues !
-Mes jambes ont besoin de se reposer ! Je n’irai pas plus loin. On campe ici. Et tu vas me chercher de quoi manger, j’ai faim !
-Tu me saoules avec tes jambes, car c’est ton âne qui te porte.
-Mais mes jambes me servent à me tenir sur mon âne, alors puisque je suis fatigué, je veux me reposer !
-Maigri un peu, et tu auras moins de problème ! La pauvre bête, elle est plus à plaindre que toi. Tu pèses de tout ton poids dessus, tu penses à ce qu’elle subit, elle ?
-Je ne veux pas le savoir, c’est une royale monture, elle n’a qu’à supporter sans broncher. Elle se doit de faire cela pour moi, je suis le roi après tout.
-Le roi des fainéants ! Cette fois, je ne te laisserai pas le choix, ou tu me suis, ou tu restes seul avec les bêtes sauvages.
-Tu n’as pas le droit de m’abandonner, n’oublie pas les dernières paroles de mon papa !
-Gnagnagna, n’oublie pas les dernières paroles de mon papa ! C’est tout ce que tu as à me dire ? Tu fais pitié, je crois que c’est pour ça que je t’ai sauvé la vie. Rien ne m’oblige à le faire, rien, je pourrai te laisser crever comme un chien.
-Oublies-tu que ta petite personne dépend de la mienne ?
-C’est plutôt la tienne qui dépend de moi, surtout que là, c’est bien le cas de le dire ! Tu n’es qu’un infecte nain malade mental qui se prend pour un aventurier mais ne cesse de pleurer, gémir, geindre, râler, sauf quand il a l’occasion de dire des méchancetés ou d’affirmer son autorité de petit coq de basse-cour ! Non, c’en est trop. Décidément, tu me suis, ou tu meurs.
-Je resterai ici ! Tu auras ma mort sur la conscience ! »


Frank continua sa route d’un pas résolu. Il en avait marre de trimballer un boulet avec lui. De son côté, Tanguy avait mis pied à terre. Il sortait des biscuits de son sac et les avalait tel un ogre affamé. Il s’empiffra, bailla, puis résolut de piquer un somme. Il s’allongea, écouta les bruits de la nature, son imposant ventre lui masquait la vue en face de lui. Puis, des craquements l’inquiétèrent. Il trembla, chercha à tâtons son sac autour de lui pour ne pas cesser de regarder l’endroit d’où provenaient les bruits, puis, ayant attrapé ce dernier, il se releva tant bien que mal. Il était tellement gros qu’une fois assis, il lui fallait faire un effort pour pouvoir se remettre sur ses jambes. Il eût à peine le temps d’être debout qu’il aperçut les buissons être secoués de l’autre côté de la route. Pris de panique, il se hâta de rejoindre son âne, décrocha les rênes de l’arbre auquel il était attaché, monta tant bien que mal sur son moyen de déplacement et l’obligea à galoper. Lorsqu’il se retourna, il aperçut quelques chiens errants qui venaient de sortir des buissons. Il hurla à la mort et ces animaux, attirés par son odeur et sa voix, le poursuivirent. La faim les tenaillait. En quelques minutes, Tanguy rejoignit Frank qui entendit une cavalcade dans son dos. Surpris de voir revenir l’affreux nabot, il hurla de colère en s’apercevant que le roitelet avait rameuté quelques petits camarades de jeux. Il dégaina son nouveau katana et trancha en deux le premier chien errant, celui qui talonnait de près l’âne. Les quelques autres chiens errants se regroupèrent, grognèrent férocement et formèrent un cercle autour de Frank. Tanguy, bien courageux, s’était éloigné de la zone de combat, attendant le résultat de l’affrontement. Frank attendit calmement que les chiens se décidèrent à l’attaquer. Ces derniers, n’étant pas fou, lui bondirent dessus tous ensemble au même moment. Frank tourna rapidement sur lui-même en faisant siffler sa lame. Les chiens furent taillés en pièces et leurs morceaux éparpillés plusieurs mètres autour du conseiller. Satisfait de s’être facilement débarrassé de ses agresseurs, il informa Tanguy qu’il pouvait arrêter de jouer à l’autruche. Ce dernier talonna son âne afin de rejoindre son compagnon, mais l’un des chiens errants, plus malin que les autres, l’avait contourné afin de l’attaquer par derrière. Au moment où l’âne sortit de sa cachette au pas, le belliqueux animal sauta sur Tanguy. Ce dernier poussa un cri et supplia son protecteur de le sauver. Ce dernier lui dit qu’il devrait pour une fois se débrouiller pour se sortir de cette situation, car tout de suite c’était un chien, dans quelques heures, ce serait des bandits. Pour une fois, notre grincheux aventurier tenta de réfléchir à une solution pour éliminer son adversaire. Fouillant son sac d’une main, tout en repoussant la tête du chien d’une autre, il en sortit un cure-dent. Il l’enfonça de toutes ses forces dans le museau de l’animal sauvage, la douleur le foudroya instantanément. Il repoussa le corps inerte du chien et se remit en selle. Frank fut impressionné et le félicita, cet associable était donc capable de survivre. C’était un petit pas, mais c’était déjà beaucoup pour un tel phénomène. Ils reprirent leur marche, silencieusement. Tanguy n’osait faire de caprices.


 

"Ce texte a été déposé et est protégé en vertu de l'article L. 111-2 du Code de la propriété intellectuelle, loi du 1er juillet 1992."

 

 

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